Marzouk Mejri est un symbole de la fusion entre les traditions nord-africaines et méditerranéennes, ainsi qu’un activiste culturel utilisant la musique pour créer des ponts entre les cultures et les générations. Ses compositions explorent souvent des thèmes comme l’amour, l’appartenance et la nostalgie. Marzouk Mejri, musicien originaire de Tunisie, mêle les sonorités de son pays natal aux rythmes de Naples, transformant chaque note en un message universel d’espoir et de paix.

Musicien, chanteur et compositeur tunisien, Marzouk Mejri est spécialisé dans les instruments de percussion tels que le bendir, la darbouka et le tar, ainsi que dans des instruments à vent comme le nay et la zokra. Il est reconnu pour sa contribution à la musique traditionnelle et contemporaine de la Tunisie, en combinant les éléments des traditions maghrébines avec des influences modernes pour bâtir un pont entre l’héritage ancestral et les sonorités mondiales.

Né à Tebourba dans une famille de musiciens – son père étant percussionniste dans une fanfare traditionnelle – Marzouk Mejri a hérité de l’amour pour la musique tunisienne qu’il a enrichi avec des influences contemporaines. En 1994, il s’installe à Naples et commence à collaborer avec des artistes italiens de renom tels que Daniele Sepe, James Senese, Peppe Barra, Peppino di Capri, La Nuova Compagnia di Canto Popolare, les 99 Posse et récemment avec Nu Genea. La ville devient son ancrage artistique où il développe un style unique qui mêle traditions tunisiennes, sonorités napolitaines et rythmes afro-berbères.

En 2008, Marzouk Mejri fonde le Marzouk Ensemble, avec lequel il participe à de nombreux festivals de musique du monde tels que les Rencontres Internationales de la Musique (Salerne), Sentieri Mediterranei (Summonte), la Rassegna Chitarristica Internazionale (Turin), le Festival du Monde (Rome), ou encore le Festival de la Méditerranée à Procida. Cette même année, il publie son premier album, Genina, dédié à sa mère, qui incarne une ode à une terre lointaine en mêlant traditions tunisiennes et influences napolitaines. Cet album lui vaut une reconnaissance internationale.

En 2011, il crée Fanfara Station, un projet dynamique qui célèbre l’accueil et la transmission des traditions musicales. En collaboration avec le DJ Ghiaccioli & Branzini et Charles Ferris, ce trio mélange instruments traditionnels (ney, darbouka, bendir, zokra), électronique, trompettes et trombones, le tout enrichi par l’usage de la loop station. Inspirée par les souvenirs de la fanfare paternelle, Fanfara Station rend hommage aux épopées des migrants méditerranéens, aux cultures musicales de la diaspora africaine et aux échanges entre le Maghreb, le Proche-Orient, l’Europe et les Amériques.

En 2018, Marzouk Mejri fonde avec le musicien napolitain Salvatore Morra le duo Maluf System. Leur premier album, Eddiwen (2024), réinvente la musique tunisienne en explorant des sonorités contemporaines. Ce projet mêle spiritualité soufie, nuba andalouse et rythmes du sud tunisien dans une perspective post-revival innovante.

Parallèlement à sa carrière musicale, Marzouk Mejri participe à des initiatives socio-culturelles, notamment le documentaire LA VIE DE MARZOUK (2017), produit par RAI Cinéma, qui offre un aperçu de sa vie entre la Tunisie et l’Italie. Il s’investit également dans la promotion des traditions culinaires tunisiennes, comme le couscous artisanal de son village natal, premier produit labellisé Slow Food en Afrique.